• Ne te retourne pas

     

    Bonjour !

    Je viens vous voir avec un nouveau texte, venu sans raison. Je le trouve un peu étrange, mais j’espère qu’il vous plaira !

     


     

     

    Tu marches doucement dans la nuit noire, tenant fébrilement ta seule source de lumière dans ta main tremblante. Tu t’arrêtes. Tu ne sais pas où aller. Cette forêt est-elle sûre ? Ce bâtiment n’est-il pas dangereux ? Tu n’as pas le temps de réfléchir. Tu veux à tous prix faire demi-tour, mais tu ne peux pas. Un pas en arrière, et c’est la fin. Dépêche-toi, le temps presse. As-tu choisi ? Oui. Tu te diriges lentement vers la bâtisse, guettant le moindre bruit suspect. Tu ouvres la porte, et cherches un interrupteur. Ne te fatigue pas, la lumière ne s’allumeras pas. Tu n’as plus le temps. Avec ta petite lampe de poche, tu t’engouffres dans ce couloir sombre. Tu trembles si fort. De qui as-tu peur ?

    Finalement, tu trouves ce bâtiment bien plus effrayant que la forêt. Mais tu ne dois pas faire demi-tour. Tu ne peux reculer, ne serait-ce qu’un peu, ou c’est la fin. Tu presses le pas, cherchant sûrement une autre sortie. La sueur perle sur ton front. Tu sais bien que le temps est presque écoulé. Il va te trouver. Tu ouvres les portes à la volée. Tu doutes. Il y-a-t-il une sortie ? Oui, tu l’as trouvée. Tu prends une bouffée d’air frais, avant de continuer ta route. Ta source de lumière faiblit. Le temps presse. Il te cherche déjà. Mais qui est donc cette personne qui te veut du mal ?

    Tu marches entre les arbres sombres qui projettent leurs ombres sur le sol. Est-ce qu’il t’a déjà rattrapé ? Tu es à l’affut du moindre signe de sa présence. Une pomme tombe sur le sol. Tu t’arrêtes, tétanisée, et te retiens de peu de hurler. Il t’aurait repéré immédiatement. Après quelques secondes pour te remettre de tes esprits, tu reprends ta route. Tu vas de plus en plus vite. Tu trébuches. Ta lampe tombe lourdement au sol, s’éteignant définitivement. Tu as perdu ta lumière. Quelques larmes coulent le long de tes joues, mais tu te ressaisis. Tout n’est pas encore fini. Tu as encore une chance de survivre. De survivre à qui ?

    Il fait noir, tu ne vois plus rien. Tes pas sont hasardeux, tu buttes à chaque racine. Tu t’enfuis, mais vers où ? Tu n’as donc pas remarqué que tu avais fait demi-tour ? Non. Tu t’arrêtes dans une clairière éclairée par la faible lueur de la lune qui se cache peu à peu derrière les nuages noirs. Il est là. C’est la fin. Tu tombes à genoux, tandis qu’il s’approche de toi. C’est fini. Tu as perdu. Le couteau s’enfonce dans ta poitrine. Il sourit, triomphant. Tu es morte, il a gagné. Mais qui est donc ce meurtrier ? Je crois bien que c’est moi.

     


     

     

    Fini !

    C’était bizarre, non ? Bref, donnez-moi votre avis !

    Au fait, j’en profite pour faire ma p’tite pub et mon racontage de vie par la même occasion. Oui, donc, je disais : j’ai été interviewée par Swirl ! Je vous invite à aller voir par ici ^^

    Ciao~

     

     

    Ne te retourne pas

     


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  • Bouteille à la mer

    Bonjour !

    Je viens vous voir aujourd’hui avec une petite lettre sans objectif (c’est le cas de le dire). Bonne lecture !

     


     

     

    Cher inconnu, toi qui a trouvé cette lettre,

     

    Ceci n’est pas une déclaration de paix, de remerciement, de deuil ni même de pardon. Ce n’est pas une déclaration d’amour, ni un discours d’écologie, encore moins un SOS. Ce n’est pas non plus un message de soutien ni de solidarité, de solitude ou de tristesse. Ce n’est pas par gentillesse que j’écris cette missive, ni par animosité. Ce n’est pas par courage que je griffonne ces quelques mots sur ce papier sale, face aux vagues qui déchirent la plage, les cheveux flottants au vent marin. Je ne souhaite pas faire passer un message, ni laisser une trace dans l’histoire. Non, je ne veux rien de cela, car je ne sais même pas ce que je veux.

    Tu dois te dire, cher inconnu, que cette lettre n’a pas d’objectif. Cependant, ne cesse pas tout de suite ta lecture, je t’en prie. Toi qui a ramassé cette bouteille sur ta plage et posé tes yeux sur la missive qu’elle contenait, je veux te dire quelque chose. C’est quelque chose que je juge important, même si tu ne penses peut-être pas de la même façon que moi. Je n’ai pas la prétention de vouloir faire passer un message, de quelque nature qu’il soit. Je souhaite juste me confier à quelqu’un, dans l’espoir que ma pensée de s’évanouisse pas en même temps que moi. Alors, je t’en supplie, ne repose pas ce bout de papier tout de suite, pas avant que tu n’aies compris ce que je veux te transmettre.

    Ne laisse pas tomber ce en quoi tu croies. J’ai moi-même abandonné. Je ne crois plus en rien. Je vais bientôt quitter ma plage de sable fin, sous ces nuages sombres et ces vagues se brisant avec toujours plus de force contre le sol, pour rejoindre l’au-delà. J’ai vécu une vie heureuse, mais qui n’aura été qu’un long fleuve uniforme et sans couleurs. Je ne sais plus ce que je veux. Je n’ai plus d’objectif. Je ne souhaite pas que cela t’arrives, car la vie, ce n’est pas seulement ton cœur qui bat dans ta poitrine. C’est bien plus que ça.

    Au cours de ta lecture, tu t’es arrêté. Tu as fait une pause dans le courant de ta vie pour comprendre ce que je souhaitais faire parvenir jusqu’à toi. Je ne quitterai pas ce monde sans avoir jamais eu d’objectif. Car désormais, mon objectif, c’est ton bonheur. Merci, et adieu.

     

    Une anonyme parmi tant d’autres.

     


     

     

    Voilà !

    C’était ma petite lettre sortie de nul part ^^ Donnez-moi votre avis !

    Bouteille à la mer


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  • Soir venteux

    ‘lut !

    Voici un petit texte sur l'air, mon élément favori, et celui qui me caractérise le mieux. Bonne lecture !

     


     

    Elle était là. Seule, au milieu de l’immensité qui s’offrait à elle. Sous ce ciel sombre peuplé de nuages cotonneux, elle leva le bras pour toucher du bout des doigts les pétales roses qui voletaient autour d’elle. Ses longs cheveux châtains flottaient au vent, suivant la même courbe ample que sa petite robe blanche et que son fin ruban rose attaché autour de son cou. Ses pieds nus firent quelques pas sur l’herbe jonchée de pétales tandis que le vent redoublait d’intensité. Elle leva ses grands yeux chocolat vers le ciel, amplifiant la sensation de l’air fouettant son visage.

    L’air. Il était toujours là quand elle en avait besoin. Il chassait ses idées noires de ses bourrasques fraiches et allégeait son cœur de tous ses soucis. Lorsqu’elle était seule, elle venait toujours sur cette grande plaine où il soufflait sans ménagement, comme pour soulager l’esprit de la jeune fille. Celle-ci devait d’ailleurs rentrer, car il commençait à se faire tard. Elle ferma les yeux un instant comme pour profiter une dernière fois de ce vent frais et agréable et en garder le souvenir à jamais en elle. Puis, lentement, elle fit demi-tour, rejoignant sa maison qui l’attendait à l’horizon, laissant non sans regret ce lieu magique pour retrouver le monde terne et sans vie qu’était le sien.

     


     

     

    Fini !

    Qu’en avez-vous pensé ?

     

    Soir venteux

     


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